Pédagogies coopératives :

La coopération entre élèves se définit comme l’ensemble des situations où des élèves travaillent ou agissent ensemble, dans le but d’en retirer des bénéfices individuels d’apprentissages. Ces situations coopératives correspondent à des actions conjointes, sont intentionnelles pour les élèves (on ne les a pas forcés à coopérer) et ils en reconnaissent un intérêt personnel.

Dans les faits d’une classe, les pratiques coopératives se déclinent de plusieurs manières. D’abord par des dispositifs cherchant à développer le sentiment d’appartenance à un collectif, de la cohésion de groupe et du sentiment de sécurité, pour créer un espace « hors-menace ». Il est ici sujet des conseils coopératifs évoqués plus haut, mais également des marchés de connaissances, des jeux coopératifs, des discussions démocratiques (littéraires, scientifiques ou philosophiques) ou des « Quoi de neuf ? ».

Ensuite pour activer la dimension sociale des apprentissages. Sont possibles dans ce domaine le travail en groupe, l’aide, l’entraide, le tutorat, le travail en équipe ou le travail en atelier quand la consigne est d’être à plusieurs par atelier.

Les Nord-Américains sont à l’origine d’une autre approche de la coopération entre élèves, le cooperative learning. Contrairement aux conceptions européennes qui pensent la coopération comme un moyen aidant les élèves à mieux apprendre, celle-ci défend la coopération comme un objectif. Elle consiste à proposer des exercices coopératifs visant à développer chez les élèves des habiletés coopératives. C’est le cas notamment avec les classes-puzzles (jigsaw) ou les structures coopératives (Kagan, 2019).

Il existe d’autres formes de coopération que celles entre élèves, notamment de la coopération entre un enseignant et des élèves, de la coopération entre enseignants (bien qu’il s’agisse surtout de collaboration), de la coopération avec des partenaires de l’école ou des parents d’élèves.

Sylvain Connac, aout 2022

 

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